Déjà
plus de 10 000 kilomètres parcourus, c’est à peine la moitié du parcours
prévu. ( le point E).
Logiquement l’objectif était de partager ce voyage au fur et à mesure de ce voyage, mais tout au long de mes arrêts, il y a eu beaucoup de contraintes logistiques, notamment au niveau des accès internet, filtrés ou impossibles. Cette contrainte est forte puisque sans cet outil, aucune publication n’est possible, mais ça c’est la face la plus visible car internet permet aussi de collecter les photos prises à partir de trois différentes sources. Non seulement, elles doivent être uploadées sur un stockage partagé sur Internet, mais elles doivent ensuite être rassemblées, triées et sélectionnées. Autant dire que sans accès internet, cela complique un peu le respect du timing. Aujourd’hui le voyage est terminé, je suis de retour en France mais je n’en ai évoqué que moins de la moitié.
Comment
ne pas soûler le lecteur avec trop de photos toutes simples sans commentaires
et lui faire partager les sensations les plus vigoureuses, les magnifiques
panoramas, les émotions de toutes natures liées à la difficulté physique de
certains passages délicats, soit à l’atmosphère pesante et menaçante des interrogatoires
de la police islamique, soit à la merci de n’importe quel illuminé armé
soucieux de son avenir céleste auprès de 40 vierges dédiées.
Bien
que ce ne soit que la mi-parcours, il reste tellement de sensations à partager
que je reprends le clavier et les montages photos pour le plaisir de partager.
Plus égoïstement, c’est aussi un excellent exercice de mémoire, un moyen
agréable de l’entretenir mais aussi une façon de tirer toute la substantifique
moelle de ce fantastique voyage. A mi chemin de ce parcours, la Pamir Highway c’est
le Graal du motard, et aussi de quelques rares cyclotouristes venus d’Europe par
avion.
A part quelques touristes la route est feu fréquentée. De fait, un
problème qui, en d’autres circonstances, pourrait s’avérer simple à résoudre,
devient ici un obstacle sérieux que la solitude amplifie. Mon buddie est loin .. il faut continuer..
A
Burghab, c’est la dernière halte où il faut faire le plein ; Ici pas de
pompe, mais un Jerrican de 1O litres que le pompiste porte à la main et verse
dans un grand entonnoir.
Même
si le tigre d’Esso, inspire le pompiste pour le carburant de votre moteur, ici
tout ou presque est chinois. Nous sommes à la frontière avec la province du
Xinjiang, pays des Ouighours, minorité ethnique persécutée. La région, en principe autonome
du Xinjiang à une population relativement faible, à l’échelle de
la Chine, de l’ordre 10 millions d’habitant et couvre une superficie
grande comme trois fois celle de la France soit environ un sixième de la Chine.
Mais la région dispose de Gaz, de pétrole et de minerais, ce qui la rend
attractive pour la communauté chinoise qui l’envahit. Cette situation, analogue
à celle du Tibet, est nettement moins médiatisée. Pour l’avoir dénoncé, une
journaliste française vient d’être expulsée en Décembre 2015.
Un excellent article résume bien la situation géopolitique de cette région qui s’est manifestée par
des attentats à Pékin. Les ouighours persécutés sont envahis par les Han, spoliés de leur droit, écartés de l'administration, interdits de pratiquer leur réligion et leur coutume...
Pour terminer cette
reprise, sur une note positive, quelques images de la route de demain désignée comme
le graal du motard. Il y a beaucoup de photos aussi pour mieux les partager, un
petit film limité par la taille.. les images sont compressées donc de moindre qualité.. On fera mieux demain.. ... A bientôt..
Bravo et merci pour cette reprise du récit
RépondreSupprimerCe qui me touche le plus dans ton récit et tes photos .. c'est cette immensité et cette solitude ;..... ANGOISSANT .. !!! Merci Christian ..et toujours admirative de ton périple .. !
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