Moscou .. autour de la Moscova.. et dans le monde de Dostoeivski

Au sud et l 'est de la Moskova, le quartier est bien différent car ce quartier semble avoir été moins touché par les chantiers staliniens et les dirigeants qui ont suivi. Il a gardé un caractère plus bucolique et romantique. C’est le quartier des écrivains, des artistes et aujourd’hui des galeries, des sculptures.Celle-ci, baptisé "Maman" par la sculpteuse Franco-Americaine "Louise Bourgeois"  se trouve devant le "Garage Museum of Contemporary Art". http://garagemca.org/en 
Cette sculpture de bronze mesure plus de 9 mètres de haut. Je pense qu'il s'agit d'une exposition temporaire mais je ne suis pas sûr. Par contre, des exemplaires de l'oeuvre sont exposées en permanence à Londres, Bilbao, Tokyo, Corée du Sud, Canada .. Il y a eu une exposition temporaire à Paris à George Pompidou.

C'est dans ce quartier que les amoureux se témoignent leur attachement. Prés du pont Luzhkov, des arbres métalliques ont été installés pour que les amoureux puissent y accrocher leur cadenas d'amour avant, comme le veut l'usage, de jeter la clef dans le bras de la Moskova, scellant ainsi symboliquement leur amour. Contrairement à d'autres villes, comme Paris, qui a décidé de retirer les cadenas attachés sur les grilles du Pont des Arts, ici on a choisi d'en faire une véritable attraction touristique.  Il n'y a pas de règles concernant la date, tantôt c'est celle de la rencontre, de la liaison ou tout simplement celle ou le cadenas a été accroché. 

La rue piétonne Saint Nicolas concentre plusieurs constructions intéressantes ( monastéres, des boutiques d’icônes ) et bien sur des boutiques plus chics. 

Flâner c’est aussi l’occasion de se faire photographier en face du Kremlin..

avant de repartir par la station de Métro Plochad Revoliouski où le sculpteur Manizer a réalisé 76 statues de bronze. Le museau du chien est jaune. Le bronze a été usé par le frottement des mains en quête de chance. 

Maiakovskaya c’est une autre station conçue par le même architecte Douchkine. Le thème de celle-ci est la vie en Union soviétique  exprimée sous forme de mosaique..

Mais ma station préférée reste Dostoyevkaya en hommage à Dostoïevski, probablement parce que cet écrivain, comme d’autres russes, a impressionné mon adolescence. Ma mére étant seule, financer mes études n’a pas été simple. Il m’a fallu travailler comme veilleur de nuit, serveur et même docker.. et dans ce contexte les réflexions de Raskolnikov, principal personnage de Crimes et châtiments qui a du interrompre ses études par manque d'argent m’a marqué. Tout crime mérite-t-il châtiment ? Le mal est-il inscrit dans la nature humaine ? Les repères sont brouillés.. Froidement, Raskolnikov abat sa hache pour tuer la vieille femme. Lui est jeune et pauvre, elle est en fin de vie alors   Une fois. Deux fois. Trois fois il l’assassine pour récupérer son magot…. Ambiance morbide et sinistre mais combien émouvante que l’artiste a su bien composer dans cette station en marbre blanc et noir..

Voila il est temps de rentrer....