La journée commence bien, la nuit à 2000 mètres,
dans cette partie du Haut Atlas, fut froide et la chaleur du duvet fut la
bienvenue, mais ce ne fut pas trop dur de le quitter. Mes hôtes ont proposé de
se lever pour allumer le feu sous la réserve d’eau à l’extérieure du bâtiment,
ce que j’ai poliment refusé. Après le coucher de soleil d’hier soir, je voulais
voir son lever et donc me lever tôt, je me sentais pas de leur imposer un lever
avant l’aurore. Le problème avec la photo du lever du soleil, comme d’ailleurs
du coucher, est qu’il faut être là et suivre à la minute prêt. Avant l’ heure ,
c’est pas.. etc.. ;etc..

Mon ambition est de traverser la chaine de
montagne. Selon mon interlocuteur, le
Berbere de la Montagne, le col du Ouano est fermé car il est encore enneigé. Un
groupe de 4X4 portugais a du faire marche arrière et revenir sur Ait’Hanit. L’exploitation
des routes est une charge importante pour le Royaume du Maroc avec des
situations très diverses entre l’enneigement, les tempêtes de sable,
ensablement, de violentes averses qui alimentent brutalement les oued en
arrachant une partie des routes, chemins ou pont. Les estimations chiffrent à
plus de 5000 Kilométres linéaires les perturbations sur les routes. Mon
interlocuteur m’indiquent que la route plus au sud la P 7104 ( la piste 7104)..
laquelle est bien sûr moins entretenue. Selon mon interlocuteur la piste est
bonne si…

Tout commence très bien. Le berbère de la montagne me
demande si je peux l’accompagner chez un de ses cousins.. J’aurai mauvaise
grace à lui refuser ce service d’autant qu’il me montrera une variante de la
piste qui nous permet d’éviter de revenir en arrière en coupant directement en
diagonale sans revenir au début de la piste, le coté court du triangle en
quelque sorte.. Nous partons. A deux avec le Barda, la moto est chargée. ;
mais l’asphalte puis la piste sont bons.
on quitte l'asphalte pour la piste..jusqu'au relais du cousin...
Peu après, la
piste commence à monter la pente est plus forte jusqu’à atteindre 15%. Mais la
trace est propre. J’ai laissé mon passager qui m’avait averti..la piste en
principe bonne sauf elle a été détruite par les torrents d’eau.. auquel il faut
rouler sur les galets du Oued
Le possible
devient réalité. La piste a été arrachée et il ne reste que les galets du fond
du Oued. Impossible de rouler vite, c’est évidemment mais en plus les galets
dérapent sous les roues.. d’où des chutes à répétition..et impossible de
relever seul la moto. Un bédouin passe avec son ane. Il m’aide ..à deux cela va
plus vite..Sinon seul, il faut désosser la moto, creuser sous la roue.. enfin
tout cela prend du temps ..
au
total je serai resté prés de 5 heures arrêtés..( 4h51’54’’ selon le GPS).. et
personne pour vous aider. Pour remercier le bédouin, je lui donne mon riz et
les raisins séchés que j’avais achété dans un souk. Quasi sur que dans ses
montagnes l’approvisionnement est chiche. Mon portable n’a plus de batterie..
la dech totale.. j’atteins le col à 2650 m.. mais pas le temps de s’attarder..
l’orage menace..Il faut redescendre.
Deux couples, l’un
allemand et l’autre suisse, ont eu la même idée que moi en prenant la même
piste. Ce seront les seuls. Nous décidons de rester ensemble jusqu’à la sortie
du passage.. Merci à eux pour leur présence rassurante et leur aide. La
journée se termine .. j’arrête cette dure journée..dans la vallée des Pommes.
Nous prenons un repas ensemble et puis ils quitteront pour les Gorges. J’ai les
bras et les muscles épuisés.. un repos et une douche chaude bien appréciés. ;
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