Paradoxalement, il n’est guère simple de
se loger bon marché à Cleveland. En tant que motard itinérant, j’ai deux
solutions pour mon hébergement, soit j’arrête mon choix à l’avance, plusieurs
jours à l’avance mais dans ce cas mon parcours est figé et je m’interdis toute
forme de surprise. Je suis obligé de tenir un planning et mon circuit s’apparente
alors à un rallye. Je ne découvre pas,
je fais une course contre la montre, du tourisme au premier degré. J’ai donc
écarté cette façon de procéder au profit d’une seconde solution, plus spontané
qui correspond mieux à mon témpérament. Je mélange donc les ingrédients, une consultation
des guides, des sites internet, des routes sinueuses et les panneaux
indicateurs touristiques. Je mélange le tout et me laisse porter par mes intuitions et
quelques recommandations glanées çà et là. Une heure avant le coucher du soleil que me
donne mon GPS, je cherche un hébergement à proximité. Il me suffit d’une douche
chaude et d’un lit ..et si je ne trouve pas je sors la tente. Ce soir, ce sera
la tente. Il n’y a qu’un camping dans les 50 kilomètres aux alentours. Le « Campground » est un peu minable
mais il y a une douche chaude et l’herbe où planter la tente est bien verte. Je
suis le seul campeur de passage mais pas le seul résident. Il y a ici plusieurs
camping-car installés à demeure avec eau, électricité, gaz pour barbecue. Tous
les résidents se connaissent comme des voisins dans un village, sauf qu’ici ce
sont des américains indigents victime de
la crise des subprimes ou de la désindustrialisation.. L’Amérique qui vote
Trump. Une rencontre surprenante et intéressante pour comprendre les ressorts
de la politique américaine.
Des gens généreux qui m'inviteront à partager leur maigre petit déjeuner..des machalots multicolores avec du lait ..La couleur est flushy ..et le goût est .. disons assez chimique...
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