Chacun aura compris, je n’ai plus aucune appétence pour
rester plus longtemps à Téhéran, logement et circulation difficile, pollution et
mauvaise odeur.. sans même évoquer la propagande..
En quittant Téhéran, je fais un détour par ce que je comprends comme étant une ville nouvelle crée pour désengorger la capitale. Roulant lentement, comme un touriste, j’entends une voix qui me parle en Allemand. Étrange ! En fait il s’agit d’un coiffeur d’une bonne trentaine d’année qui exerce son métier ici après l’avoir exercé pendant plus de 10 ans en Allemagne.
Pour des propos condamnés par un
tribunal islamique, il a été privé de son passeport pendant 5 ans. Non
seulement il ne peut pas sortir du pays mais en plus il se doit de travailler
dans le salon d’un « gardien de la révolution » qui le surveille et à
qui il verse la moitié de ses revenus. Il a perdu trois incisives qu’il ne peut faire
soigner faute de moyens. Il dort soit dans le salon soit dans sa voiture, une
Peugeot 504 sa seule richesse. Pour l'aider j'accepte donc de me faire raser la couane.. Il m’hébergera, mais à 23 heures, nous aurons le droit à la visite "amicale" de la police Islamique.. ( no comments à ce stade) ..mais deux heures de conversation c'est long..avec des questions bizarres sur ma venue.. est ce que j'ai avec moi un drapeau..la composition de ma famille ( mes 4 enfants, mes 3 petits enfants.. plus un à venir..) questions qui reviennent en boucle ..Il s'agit de rester cohérent vu qu'ils n'ont aucun moyen de vérifier l'information que je leur donne.. . C'est une expérience assez unique que l'on ne peut vivre que hors des circuits touristiques..
Officiellement
le gouvernement lutte contre le commerce de la drogue avec des saisies records
annoncées par voie de presse. Selon les estimations, il est question de 2 à 3%
de drogués en Iran. La majeure partie sont des opiomanes. Le commerce de la
drogue est surtout actif dans le sud du pays du fait de la proximité la
frontière afghane. Autant dire, région à risque. dans le reste du pays, il y a
des fumeries.. pas forcément facile à photographier. Je ne tâterais pas du .. je
me contenterais d’une visite guidée et d’une omelette tomate que l’on me
facturera deux fois plus que le repas pris chez les routiers. Manifestement ce
comportement abusif crée un malaise et l’un de mes sponsors obtiendra le
remboursement du trop perçu.
J’ai donc décidé de quitter la ville pour rejoindre Hamadān, où mon jeune docteur tient un dispensaire de campagne.
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