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samedi 3 octobre 2015

Azerbaijan .. Une hospitalité quasi irréelle qui estompe six heures de galères..

Une fois la frontière passée, les galères volent en escadrille. Tout d’abord le GPS ne fonctionne plus car les cartes ne couvrent que l’Europe donc pas l’Iran. L’écran du GPS est monocolore sans aucune route. La navigation est donc à vue, mais de nuit la navigation à vue ce n’est pas terrible. Je ne peux même pas compter sur une voiture dont j’emprunterai la trace. Le parc automobile est ancien et apparemment le contrôle technique n’est pas en vigueur. Beaucoup de voitures n’ont pas de feux arrière. Le parc automobile date essentiellement de la Révolution Islamique de 1979. Les sanctions économiques se sont enchaînées avec comme point d’orgue l’embargo pour stopper la course au nucléaire. La conséquence est claire pour le parc automobile.. peu ou pas de pièces détachées Ajouté à cela que la sécurité routière a placé de nombreux ralentisseurs. Pour les 20 kilomètres, il me faudra  plus d’une heure en combinant la carte sauvegardée sur Google, la boussole et le choix des bonnes intersections, notamment à Kemesh Tappeh ( çà c’est pour vous mettre dans l’ambiance des mots) . La route est en mauvaise état. L’éclairage est aléatoire donc difficile de se repérer. Enfin tout est écrit en parsi. Il est plus de minuit quand j’arrive à Maku. 


La ville est répartie autour de la rue principale avec des habitations de chaque coté. Je traverse la ville une première fois, puis revient en arrière tout est écrit en parsi. Les seules illuminations sont celles des immenses guirlandes aux couleurs iraniennes qui descendent de la montagne. J’ai fait l’aller et retour .. mais choux blanc.c.pas d’hôtel ni de panneaux lumineux visible de la route. J’avise une petite échoppe encore ouverte à minuit et demi. Je suis las et trempé de sueur. Le jeune commerçant ne parle pas anglais. .mais comprend le mot Hôtel.. Et là se passe une chose fantastique qui effacent toutes les galères de ces dernières heures. Le jeune commerçant est en train de rentrer ses packs de boisson. Il me voit, je dois avoir l’air las et épuisé. Il me propose un coca. Je lui fais comprendre que je viens de passer la frontière et que je n’ai pas eu le temps de changer de l’argent. Il ne parle pas anglais mais il a compris que je ne peux donc le payer. En plus je ne suis guère un buveur de coca. Il me tend une grande bouteille d’eau. Je m’assois à sa table. Nous échangeons dans la mesure du possible. Je comprends qu’il est fier de son pays mais qu’il veut donner une bonne image de son peuple, qui diverge de celle véhiculée par la propagande officielle. Il est musulman et se doit d’aider celui qui a soif. Autant vous dire qu’en quelques minutes, les galères de ces 6 dernières heures sont effacées. Cette hospitalité et cette chaleur humaine me suivra bien au-delà de l’Azerbaijan.
Je commence à me familiariser avec la monnaie iranienne.. la nuit coute 700 000 rials.. ( 1 USD c’est 30.000 Rials) Faites les comptes .. Bonne Nuit..







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