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samedi 21 novembre 2015

.. quand le gaz remplace l'essence...

L’Ouzbékistan dispose d’une surface sensiblement la même que le Turkménistan, mais compte une population six fois plus importante pour dépasser les 30 millions. Avant le modeste motard que je suis, Alexandre le Grand et Gengis Khan ont visité ce pays, il s’agit d’une euphémisme bien sûr, mais c’est dire que ce pays a un passé historique conséquent que je n’ai pas l’intention de narrer ici. Il vous suffit de consulter votre internet favori ou les guides qui vous en parleront mieux que moi.. mais la visite est impressionnante.  Sur le plan politique, le Président est le même depuis l’accès à l’indépendance, il y a plus de 24 ans. Le pays est certes un peu plus démocratique que son voisin turkmène dans la mesure ou il y a ici plusieurs parties.. mais tous soutiennent le Président et son gouvernement, alors ... Mais cette apparence de démocratie permet donc à l’Ouzbékistan d’être représenté dans la majorité des organisations internationales importantes (Onu, Unesco,l’OMS..) et être reconnu. Sa situation géographique est celle d’un pays enclavé sans accès à la mer, une situation qui contraint le pays à une position conciliatrice vis-à-vis de ses voisins.
Après la visite de Bukhara, c’est le départ vers Samarquand. Le réservoir est encore à moitié plein. Contrairement à son voisin, l’Ouzbekistan dispose d’une palette de ressources naturelles beaucoup plus large avec notamment de l’Or, beaucoup d’or, de l’Urananium mais aussi du gaz, énormément de gaz et c’est la source de mon problème. L’Ouzbekistan figure parmi les plus importants producteurs de gaz mondiaux au point qu’à Bukhara jusqu’à Samarquand, les stations-services ne proposent pas d’essence, beaucoup plus cher que le gaz. Je vois le témoin d’essence tendre vers zéro, puis le témoin jaune s’allume. D’après le calculateur, il me reste zéro Km à parcourir. De l’autre côté de la route, j’avise une station. Le discours est le même que celui des autres. J’ai décidé de ne plus poursuivre car si je dois rester en rade autant que cela soit à une station service. Voyant ma réaction, le pompiste appelle son patron qui décide de me dépanner de 5l.. puis après discussion, probablement sensible à mon argumentation, me délivera 10 l, de quoi parcourir 200 kilométres. Cela ne suffira pas. Une cinquante de Km avant Samarquand, l’aiguille flirte à nouveau avec le zéro. Lors d’un contrôle routier, je questionne l’un des policiers. La réponse est vague et peu convaincante. Je choisis de suivre un deux roues puis l’ayant rattrapé, il m’indique un petit village où je trouverais le précieux liquide dans une bouteille en plastique suffisamment pour atteindre les faubourgs de Samarquand.
Il fait nuit quand j’arrive à Samarquand, mais toutes les routes d’accès sont bloquées. En effet le Président KARIMOW a décidé de procéder à une inauguration et la ville est cernée. Alors que je suis à l’arrêt, j’entends des vrombissements de moto. Il s’agit d’un groupe de motard Ouzbek qui accompagne Ilyan, un motard russe en BMW de route qui vient de Novossibirsk. Il est le seul qui parle à peu près anglais. Son circuit est l’inverse du mien par l’Ouzbékistan, le Turkménistan, l’Iran, l’Azerbaïdjan, puis l’Arménie et la Géorgie. et il n’a pas de visa turkmène. Nous échangeons un peu. Avec ses accompagnateurs, ils me trouvent un hébergement légèrement hors de la ville.

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