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lundi 16 novembre 2015

.. quand les femmes iraniennes manifestent..

Ce qui vient de se passer à Paris, est le déclic qui incite à reprendre le récit de ce voyage. Poursuivre le dialogue avec son lecteur, c’est apporter ma pierre à cette lutte contre l’intégrisme le plus ignare. Montrer qu’il y a des actes de résistance, il y a moyen de lutter avec les mots de façon positive. C’est une façon de rester debout et montrer que les mots et les images peuvent être plus forts et plus durables que la terreur dont l’effet, peut être long, reste néanmoins plus éphémère. Au terme de ce voyage, certains demandent si j’ai eu peur. La réponse est oui, mais une peur de comportements irrationnels que ce soit avec les policiers islamiques ou les milices armées mais il y a aussi de belles rencontres humaines comme ces femmes en train de manifester à Masshad tandis qu’un homme me prend en photo.. va-t-il me dénoncer ? A ce moment je n’en sais rien…
Masshad, c’est l’espoir d’avoir enfin mon visa Turkmène, après les deux mois perdus à Paris, l’attente forcée de 10 jours à Téhéran et le retrait promis ici à plus de 1000 kilométres. Trouver le consulat est le premier exercice car le consulat est dans une petite rue et le GPS est aveugle sans carte. Un iranien, me renseigne. Il évoque avec émotion son séjour en France près de Lyon où il a fait une partie de ses études. Il s’exprime dans un excellent français. Je m’approche mais je loupe l’impasse. Il me faut refaire la boucle. Un piéton patchoun, originaire d’Afghanistan, m’indique l’impasse. L’humeur et l’accueil bienveillant de l’employé du consulat tranche avec ceux de ses homologues parisiens et de Téhéran.  Le comble étant qu’il me demande la lettre que j’avais rédigé en français et en anglais à l’attention du consulat parisien.

En route vers la frontière qui, est en principe ouverte de 8h à 17h. Non seulement le visa a été laborieusement obtenu, mais les conditions d’entrée sont particulièrement contraignantes. Le temps n’étant guère compté, c’est l’opportunité de flâner en route. Le pompiste regarde la moto et en oublie la pompe.. résultat l’essence déborde et le sol est glissant. Il signe le golden book. Sur la route, un réparateur de mobylette me donne l’occasion de procéder à quelques réparations et lui aussi annote le cahier.
Départ pour la ville frontière de Sarakhs, le désert avec quelques rares habitations  La température est plus supportable...
Impression bizarre de se retrouver au milieu du film de Sergio Leone, il était une fois dans l’ouest. Une ligne de chemin de fer au milieu du désert, une gare et aucune habitation autour.. je n’ai ni harmonica, ni revolver.. et Charles Bronson et Henry Fonda ne sont présents que dans mon imagination..

Les paysages rappellent ceux de l’Ouest américain tant au niveau des couleurs que des roches, Les seuls véhicules observés sont des camions citernes qui prennent des auto stoppeurs.

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