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vendredi 27 novembre 2015

.. Réfoulé à la frontière Tajik..

Depuis le départ de ce voyage , je cherche à rattraper mon buddy. En arrivant à Téhéran, l’écart n’était plus que 380 kilomètres, mais le délai supplémentaire de 11 jours, imposé pour l’obtention du visa turkmène font que l’écart est à nouveau important. Certes ces derniers jours, en roulant bien, le gap s’est un peu réduit mais cela est insuffisant. 

Si Samarquand est une ville séduisante avec une atmosphère historique envoûtante, la capitale, ses tracés rectilignes, ses lourds et massifs bâtiments administratifs sont beaucoup moins attractifs si bien que j’ai décidé de limiter mon séjour et gagner un peu de temps en prenant la Direction de Douchambé au Tadjikistan. Le poste frontière de Bekobod est à deux heures de route à quelques 140 kilomètres. Les formalités ouzbeck sont relativement rapides et je dois avouer plutôt détendues mais cela se complique chez les Tadjiks. En effet, je suis parti sur l’idée que l’on pouvait obtenir le visa tadjik à la frontière. Il n’en est rien. Je suis donc refoulé et reste quelques temps dans le no-mans land. En effet, le visa Ouzbek est un visa single entry et en étant refoulé, je dois revenir en Ouzbékistan. J’ai été radié dans les dossiers informatiques et il faut annuler ma radiation. Je dois remplir à nouveau les formalités douanières notamment pour l’importation du véhicule. Cela prend énormément de temps car chaque opération doit donner lieu à une validation par un chef d’où de nombreux échanges téléphoniques. De mon côté, il y a peu de choses à faire sauf à afficher une bonne humeur pour inciter mes interlocuteurs à m’autoriser à revenir à Tachkent afin d’obtenir le précieux visa. C’est donc avec un certain soulagement que je vois la barrière se soulever pour me permettre de revenir sur Tachkent.
J’arrive de nuit après deux heures de route. Je m’égare en cherchant l’hôtel ou j’avais séjourné. Autour du palais Présidentiel, les rues sont barrées. Je suis paumé. Je tente d’obtenir des informations auprès d’un poste de garde, mais personne ne parle anglais. Je montre la photo prise à l’Hotel Malika le matin même. Cela ne semble pas inspiré mes interlocuteurs. Ici les touristes étrangers sont logés au grand hôtel, Uzbelistan à 140 USD la nuit.. bien au-delà de mon budget, un tel tarif quotidien n’est guère envisageable pour un voyage de 100 jours. Je repars donc.
 Je prends aussi le temps d'observer le magnifique clair de lune.
En circulant dans les petites rues désertes et calmes à proximité du Palais Présidentiel, une lumière éclaire une porte métallique. Ali Guest House. Je m’arrête et sonne. Quelqu’un vient. Une jeune femme. Ali est à l’intérieur. Il parle un français impeccable. Il a de la place .. et m’invite à partager une bière. Ali, le sympathique propriétaire, a été professeur de français au Congo. Il reste au pays tandis que ses enfants sont à l’étranger en Europe et aux Etats-Unis. Parmi ses clients.. des Russes et Afghans..
La nuit est apaisante. Dans la cour verdoyante, des plantes et un jet d’eau, le tout est apaisant.. La nuit sera bonne et reposante.  Demain j’irai chercher mon visa Tadjik.. enfin c’est ce que je pense…

  


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