Au
petit matin, c’est le départ à 6h pour une longue étape. Pendant une heure et
demie, le soleil ne parvient pas à atteindre le fond de la vallée. Il fait
frais et légèrement humide. Au détour d’un virage, le soleil commence à
franchir la cime, l’occasion de s’arrêter pour une prise de vue.. Au loin sur
la piste, un petit animal sautille et vient dans ma direction.. ca ne ressemble
pas à la démarche d’un lapin, ni d’un renard.. en fait c’est un chiot.. il me
voit et à l’air content. Personne aux alentours, manifestement il s’est perdu.
Le bruit du pot d’échappement et/ou la lumière l’ont attiré. Impossible de le
laisser.. il court derrière la moto. Je me sens pas le courage de mettre les
gaz et l’abandonner. Je le prends, le pose sur le paquetage le temps d’ouvrir
ma veste pour le recueillir car je n’imagine pas qu’il puisse rester en
équilibre. Il ne manifeste aucune crainte et s’installe confortablement. Nous
parcourons ainsi plus de 2 kilomètres avant que je trouve deux jeunes bergers à
qui je peux confier le chiot.
Nous entrons dans une zone assez désertique. Il est
temps de se préoccuper du plein de carburant. Cela fait plus de deux heures que
je scrute chaque village avant que ma recherche soit couronnée de succès à
Eskachem. Cela s’explique par la proximité du poste frontière qui est installé
dans cette ville.
Jusqu'à
Vrang, c’est à nouveau, une piste aride et désertique sans végétation. A
Langar, deux jeunes cyclo-touristes belges sont arrêtés le long d’un cours d’eau
afin de se désaltérer. Les occasions de rencontrer et de discuter sont
suffisamment rares pour prendre le temps de s’arrêter et de manger les tomates
que j’ai réussi à protéger d’une purée annoncée. Pour mes jeunes cyclistes, c’est
l’occasion de manger des produits frais.
Peu après Vrang, la vallée s’élargit à nouveau. Elle
est manifestement fertile.
Sur
la route, pas besoin de klaxon, le signe d’une présence, c’est le nuage de
poussière.. soit une voiture soit un troupeau .. cette fois ci ce sera un
troupeau dans cette portion à flan de montagne avec des roches magmatiques qui semble avoir subi de fortes températures. Nous sommes dans
une région sismique..
Sast, c’est le village clef ou il convient de ne pas louper la
bifurcation. Il s'agit d'éviter le corridor de Wahkan, long de quelques 350 kilomètres qui
forme un cul de sac dés lors que la frontière entre Afghanistan et la Chine est en
principe fermée.
"Wakhan". Licensed under CC BY-SA 3.0 via Commons.
C’est la piste vers Oaraboulag qu’il faut
prendre à gauche donc.. C’est d’ailleurs ce que m’indiqueront les enfants,
confortant ainsi mon intuition déductive, en l’absence de GPS opérationnel Les
vrais problèmes c’est maintenant et je
serai mis dans l’ambiance dès la sortie du village..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire