C’est dur, les bras sont régulièrement secoués et il
faut se décontracter lors des courtes lignes droites. La route n’a pas de bordure
donc il convient d’anticiper sur l’éventualité d’un 4x4 qui sortirait d’un
virage et obligerait à faire un écart. La vallée est profonde. L’exercice est du
même type lorsqu’il s’agit de doubler l’unique camion. Mais ça passe. J’ai
maintenant suffisamment de marge vis-à-vis du camion pour m’arrêter et prendre
régulièrement des photos. L’exercice consiste à prendre la photo et redémarrer
avant son arrivée et ainsi éviter à avoir à le redoubler. La route atteint la
fin de la vallée et, après un large lacet, il faut changer de flan . Celui-ci est
plus rocailleux avec des chutes de pierre et de blocs importants. Aujourd’hui
encore, jour de la rédaction de ce post, un tremblement de terre de magnitude
7,2 a eu pour épicentre le Tajiskistan. Cela explique les énormes blocs qui
encombrent la route.
Enfin
c’est l’arrivée au col à plus de 3000m, un homme m’accueille, c’est le gardien
de la station météo. Je doute qu’il ait souvent des produits frais aussi je lui
propose des pommes. A son tour, il me propose de venir prendre un thé dans sa
cabane. Il sort du pain, une sorte de chapati et du beurre. Je suis un peu
inquiet car ma dernière expérience de beurre en haute montagne.. c’est celle de
beurre de Yak.. rance.. autant dire.. mais je ne peux refuser.. alors.. Il annote mon guest book..et me montre
les cahiers qu'il doit remplir. Il m’explique qu’il doit relever la nuit les
températures et anémomètres. Sa lampe frontale l’a laché.. je lui donnerai la
mienne avant de repartir..après une ultime photo de groupe de touriste et mon
camionneur qui m’a enfin rattrapé. Je prends congé de mon météorologiste.
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