Consultés ces derniers jours, le Médecin traitant, la radio l'ont confirmé, l'os cunéiforme a bien
été cassé mi août en Iran. Si je les avais consultés à cette époque j'aurai eu
comme conseil de me faire rapatrier...moyennant quoi, j'aurai amputé ce voyage
de quelques 14000 kilomètres. Lors du pilotage de la moto la douleur était
supportable à condition de bien faire reposer le pied sur le talon. Les
vibrations du cale pied jouaient le rôle d'un masseur.
A cela, chaque jour, je me suis astreint à boire, ou plutôt à me
shooter au lait. En Asie centrale, cela n'est guère simple car comme vous avez
pu le remarquer, les vaches sont ici quasi absentes des zones désertiques. Le
lait est donc importer de Russie. Les soins de mon jeune médecin iranien, l'attèleen Néoprène les vibromassages quotidiens et le lait ont, selon le spécialiste
des os de la clinique du Parc à Lyon, contribue à une excellente rééducation
fonctionnelle.
Excellente certes, mais lente car 5 mois plus tard, une certaine
gêne persiste. Chacun dans sa sphère s'efforce de repousser ses limites et
c'est aussi la source de grande satisfaction égoïste. Le fait d'avoir surmonter
une difficulté engendre une sorte de
jubilation, à l'instar de l'alpiniste qui s'est offert une voie. Seule
digression, la chute à Duchambe lorsque, sous l'effet de la douleur, mon appui
sur le pied a lâché provoquant une chute à l'arrêt. Avec humour, un jeune
étudiant, m'avoir alors salué d'un sarcastique "Welcome to Duchambe".
Mais revenons à la Pamir Highway. Nous quittons le Tajikistan, ou le Président vient d'obtenir la possibilité de se faire réélire à vie, pour le Kirghizstan
Marcin, mon jeune motard, négocie avec les douaniers du poste
frontière Kirghize. Ici peu de touriste,
donc pas de bureau de change et notre interlocuteur voudrait percevoir le coût
du visa en monnaie locale. Comparé à nos précédentes expériences, le passage de
la frontière est plutôt rapide.. Bien comprendre pas aussi court que dans l'espace Schengen
mais beaucoup plus rapide que les 6 heures passées lors de notre entrée au
Turkmenistan. Finalement la transaction se fera en euros.en faisant l'appoint.
Puis c'est la descente sur Och, notre prochaine étape. Quasi
seul dans la Pamir Highway, la circulation se densifie.et nous reprenons le
monde habituelle de circulation en remontant de longues files de voiture.
Marcin est un peu moins à l'aise dans ce type de pilotage mais il suit en
prenant quelques fois des libertés avec les lignes continues. De temps à autre,
nous partageons la route avec des troupeaux.
Quelques magnifiques paysages avant la tombée de la nuit.
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