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samedi 31 octobre 2015

.. Embargo réel et virtuel ..Surveillance et contrôle..

Le long de la mer Caspienne et des stations balnéaires, le marketing des produits occidentaux est actif, ce qui tend à montrer qu’il y a un embargo virtuel qui diverge de la réalité du terrain au  moins pour les biens de consommation les plus usuels.. Des ouvriers s'activent pour que l'on vende des chaussures de sport américaines tandis que les produits allemands font l'objet d'une publicité plus générique.
Pour un occidental, la circulation est déroutante.. sur un rond point, le véhicule engagé n'est pas prioritaire, ce qui  provoque de mauvaises surprises.
Nous sommes sur le bord de la mer Caspienne. L’occasion de se baigner. Mais ici, la baignade est sous contrôle.. je dis bien sous contrôle et non sous surveillance. Noter que pour 150 mètres linéaires de plage, il y a trois gardiens qui surveillent que les femmes se baignent en respectant les règles de l’état islamiques. En terme d’équipement, pas de bouée ou de palmes, mais des matraques.. Les droits de la femme sont ici sont extrêmement surveillés.. Vous croyez certainement que je suis parano.. mais aprés le montage photo je vous ai mis un extrait de la revue de presse de F Pommier entendu sur France Inter le 4 octobre dernier ..



Discriminations vestimentaires d'abord, et ce n'est pas nouveau. Mais alors qu'on pensait que la stricte application du voile islamique était en recul ces derniers temps, plusieurs condamnations montrent qu'il n'en est rien. Des amendes infligées à des femmes qui ne portaient pas le voile de façon réglementaire. 260 dollars, l'équivalent d'un mois de salaire. Et si c'est au volant qu'une femme est surprise avec un voile mal attaché, la police est alors en droit de lui confisquer sa voiture…

 La loi islamique empêche de surcroît les femmes de quitter le territoire sans le consentement de leur époux. Une discrimination récemment dénoncée par la capitaine de l'équipe féminine de football en salle. Elle devait se rendre au premier championnat de la discipline en Asie. Mais son mari a refusé de la laisser partir. Et l'équipe est donc allée jouer sans sa capitaine. Apparemment, nombre d'athlètes iraniennes connaissent ce genre de mésaventures…
 Et comme si cela n'était pas déjà très suffisant, voilà que le pouvoir iranien a décidé de mettre en place un système de quotas pour exclure les femmes des examens d'accès à la fonction publique. Objectif : qu'elles ne dépassent pas 10% du nombre de fonctionnaires. Discrimination à l'embauche, notamment dans l'éducation. Une mesure qui fait suite aux craintes exprimées par un haut responsable du ministère de l'enseignement. A ses yeux, la présence des femmes dans des écoles pourrait susciter chez les jeunes garçons, je cite, « des comportements féminins ou efféminés ».
 Bref : les femmes risqueraient d'en faire des homosexuels. Sachant que l'homosexualité est toujours aujourd'hui passible de la peine de mort en Iran.
De l’autre côté de la plage, un jeune motard engage la conversation. Je ne suis guère rassuré car j’ai pris des photos des policiers islamiques et je me méfie de la délation dont j’ai déjà eu à subir les effets à deux reprises d’autant qu’un homme en chemise blanche avec une casquette bleue se joint à nous. Il a une liasse de billets dans les mains.
Le jeune motard se dirige vers un chapiteau situé juste derrière nous. Il me montre l’intérieur et deux motos et m’explique qu’il s’exhibe en faisant de la moto à la verticale sur ce que dans les foires on appelle le mur de la mort. L’homme en chemise blanche n’est qu’un préposé au stationnement. Il nous prend en photo tandis que je lui prends la liasse de billet. Ouf je l’ai échappé belle. Je repars. La police me contrôlera un peu plus tard en exigeant d’avoir une photocopie de mon passeport. Faute de pouvoir la faire sur place, un des hommes partira avec mon passeport. Il ne reviendra qu’une heure plus tard. Rétrospectivement, je me dis que j’ai manqué de reflexe.. je n’aurais jamais du le laisser partir avec mon passeport.. C’est avec un grand soulagement que je l’ai vu revenir


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