Comme j’ai eu l’occasion de le mentionner, si l’on excepte le
passage du col, ces dernières semaines furent plus dominées par la canicule que
la fraîcheur. Pour ne pas perdre de temps à faire et défaire mon paquetage, j’avais
décidé de ne pas sortir le duvet d’autant qu’hier soir, il faisait encore assez
chaud. Durant la nuit, cela s’est singulièrement rafraîchi si bien que j’ai
attrapé une couverture.. et de fait je me suis réveillé assez tôt ce matin.
Vite un thé et il est temps de partir tôt à la fraîche. Il est 5h28 du matin. Les larges lacets s’enchainent.. et rapidement
des premiers trous apparaissent sur la chaussée asphaltée mais le pilotage
reste assez agréable. Puis progressivement c’est la piste poussiéreuse. Il y a
bien quelques rares voitures, mais elles s’arrêtent au niveau de baraquements
militaires.
Après une heure et demie de route et de piste,
au détour d’un virage, un contrôle routier. Mais cette fois, ce sont des hommes
en uniforme. La barrière est fermée. Je suis invité à me rendre au poste de contrôle
en laissant ma moto sur le côté. Comme d’habitude, je montre mon passeport, le
visa et les papiers du véhicule. C’est devenu une routine sauf que cette fois
ci, cela ne marche pas. L’officier me le fait comprendre mais il faudra
attendre qu’un soldat parlant anglais me le traduise. Nous sommes dans une zone
frontalière et il faut une sorte de laissez-passer militaire Mon interlocuteur
anglophone traduit mes questions à l’officier. Ou puis je l’obtenir ? auprès
de quelle autorité?. La réponse est imprécise…ce qui est certain c’est que je
dois faire demi-tour et retourner à Kulob à plus de deux heures de route..
A Kulob, je visite plusieurs lieux officiels et
à chaque fois, la réponse est négative. Un policier m’indique la cour
intérieure d’une maison ordinaire. Un homme balaye la cour et des femmes de
ménage discutent. Une fenêtre derrière une grille reste fermée. Un employé l’ouvre
mais il ne parle pas anglais. Il referme la fenêtre. Après 10 minutes, une
jeune femme apparaît, elle ne parle pas plus anglais mais me donne un téléphone
ou quelqu’un me parle en anglais. J’explique mon problème. Il raccroche et me
rejoint 10 minutes plus tard. Il me montre sa plaque de police. Il me propose
de m’accompagner pour déposer ma demande. Il voulait monter derrière moi mais
pas de place. Nous partons dans sa voiture.. avec le Gyrophare jusqu’à un bâtiment
militaire. Tout le monde salue mon guide avec respect. Il m’amène dans un
bureau et me fait signe d’attendre. Une femme arrive Je lui fais part de mon
problème, expose mon périple d’homme âgé. Je viens de franchir les 10.000 km. Elle fait preuve d’empathie, puis me fait
remplir divers papiers et me demande une contribution de 30 Somoni ( moins de 5
USD). J’apprendrais plus tard que mon Buddie à payé 30 USD pour le même
document.. Au total mes démarches administratives et le précieux sésame auront pris plus de deux
heures, ce qui est relativement peu comparé aux parcours pour obtenir mon visa turkmène. Il est temps de repartir. L’éclairage et la luminosité sont différents… mais finalement suis plutôt satisfait..
6 heures plus tard, les militaires sont encore de garde. Ils
me reconnaissent. Les formalités de copies sur différents cahiers sont
rapidement accomplies.. Ça y est je longe la frontière afghane de l’autre coté
de la Penjhib River avec des passages ou il vaut mieux laisser la place..aux camions chinois..
Mais de magnifiques paysages ..que je vous laisse admirer...le choix est difficile...ce soir ce sera la tente avec une nouvelle surprise au réveil.. mais ça c'est pour demain..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire