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mercredi 8 mars 2017

..Tanger.. un mythe...

Tanger c’est avant tout une atmosphère, un lieu stratégique,  un mythe  celui d’Humphrey Bogart dans le film Casablanca ou le réalisateur a reconstitué l’action en confondant les villes de Tanger et Casablanca. Beaucoup d’artistes ont été séduit par cette ville légendaire alors que la ville n’a  de prétention ni culturelle ni intellectuel. Elle n’en revendique pas. C’est une ville ou se mêle les climats atlantique à l’ouest et méditerranéen à l’est. Une situation assez unique au monde. C’est aussi une ville ou se mêle l’arabe, l’espagnol et le français. Tanger a été et reste un point de passage entre l’Europe et l’Afrique.  Depuis 1869, un projet de tunnel a plané sur la région, y compris récemment puisque Hassan II et Juan Carlos avait même signé un projet d’étude pour un transfert ferroviaire à l’instar de l’Eurotunnel.. mais rien n’en est sortie. La situation géopolitique actuelle contribue à enterrer ce projet. Tanger a été une zone franche internationale avec une régime fiscal peu contraignant qui a attiré et fixé commerçants, trafiquants, divers aventuriers, des artistes, de richissimes potentats .. le tout s’accompagnant d’une diabolique réputation de mœurs libres et transgressifs.. un véritable passé qui s’est bien aseptisé aujourd’hui..mais qui a pu fasciné des artistes comme Delacroix Matisse..et  nombre d’écrivains de toutes nationalités ( Américains, Anglais, Français, Italiens.. pour n’en citer que deux .. Pasolini ou  Brian Jones, Samuel Becket..…. ..mais tout ça c’est du passé .. mais qui laisse des traces cosmopolites.  Le Maroc moderne est en route. un nouveau port   .. une forte capacité d’accueil de véhicules,  une usine Renault. L’atmosphère y reste encore un peu européenne, mais aussi africaine du Nord et au délà..J’ai choisi de loger la médina dans les petites ruelles étroites, un labyrinthe.. dans laquelle il n’est guère aisé de retrouver mon point de chute, surtout de nuit. Maps.me m’a conduit à proximité mais Impossible de franchir les escaliers. Je laisse la moto et continue à pied guidé par un quadragénaire qui ne réclame rien en échange. Surprise, cela n’a rien de l’ambiance des sites touristiques où le moindre conseil est assortie d’une demande ostentatoire.
Je suis seul dans mon dortoir. Le gérant est d’origine espagnole, mais il parle un français impeccable pour avoir vécu 8 ans en France. Des Sénégalais avec des dreadlocks,  écoutent de la musique ..et manifestement ce qu’ils fument n’est pas une cigarette ordinaire. Ils tiennent un restaurant dans la Médina à quelles ruelles de là. A peine arrivé, on se sent dans l’ambiance du film «  Casablanca … Une bonne douche bien décontractante et dodo… sans toutefois avoir lu de la littérature sur le film immortalisé par Humphey Bogart et Ingrid Bergman. J’ai ainsi appris que le film de Zelsnick, avait été reconstituée en la confondant avec Tanger, ville internationale, dernière escale les réfugiés juifs d’Europe avant leur départ pour les Amériques, ville antique où, dans les ruelles du Grand Socco, se traitaient toutes trafics, se croisaient tous les espions d’Orient et d’Occident, s’ébauchaient toutes les combinaisons qui, les unes ou les autres, contribueraient à la victoire ultime des Alliés occidentaux se préparaient déjà les grandes en contrebandes méditerranéennes de la de cigarettes d’abord, du hash puis de la cocaïne par la suite.

C’est dans cette atmosphère que Morphée m’a emmené pour une bonne nuit et un sommeil réparateur. Dés le matin, il faut profiter de la terrasse avec une vue, certes lointaine, sur l’immense baie. 
Un régal.. il faut chaud ce dont il n’est pas question de se plaindre après le froid cévenol..… Le plaisir d’aller s’enfiler dans les ruelles et découvrir ce parc de vieille motos.. des marques que je ne connais même pas.. ici le triporteur sert à livrer des cartouches de Gaz..

Les ruelles défilent. Je n’ai pas le temps de ranger mon appareil photo qu’une nouvelle porte attire mon attention. Elles sont toutes personnalisées.. impressionnant..

Peu à peu, les rues s’enfilent les unes derrière les autres. Le plus simple est de suivre la pente naturelle du terrain.pour arriver des hauteurs de la médina jusqu’au niveau de la mer devant l’Hôtel Continental.  
Entre autres, une pile de pain sec attire mon attention sans que ‘j’ai réussi à obtenir l’explication. A quoi sert ce pain qui sèche au soleil.. puis c’est le front de mer.. ou ce qu’il en reste. A l’exception du Continental, bien restauré et tout de blanc vêtu dans ce ciel bleu méditerranéen. ce que je retiens c’est qu’ici on aime bien les paresseux.. on leur a même dédié une Terrasse.. » La terrasse des paresseux » d’où l’on peut contempler la mer et l’Espagne.




                                                            

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