Pour passer la frontière Espagne, Maroc
tout semble assez simple sur le papier. Tout s’annonce bien. Grace à mon
embarquement, quasi privilégié, J’ai pu trouvé une des rares prises électriques
disponibles sur le Ferry qui transporte plus de 1000 passagers. Le vent et les
vagues auront raison de mon ambition de vouloir y rédiger un post. Je m’assois
au sol pour limiter les effets du tangage avant de m’endormir. Après plus de 24 heures d’attente à Algesiras,
une traversée du détroit de Gibraltar, disons un peu chahutée, c’est la sortie
sur la Ceuta. Il s’agit d’un grand centre douanier pour traiter les entrées en
masse. Premier entré en moto, dans les premiers sortis du ferry, je suis assez
confiant dans mon Karma positif.
Mes papiers ont été rédigés en
informatique par le guichetier d’Algesiras. Sur le bateau, tout le monde s’est
précipité aux guichets dédiés aux douaniers embarqués. J’ai laissé passer
l’orage, puis en fin de trajet alors que la queue était réduite, je me suis
fait enregistrer, j’ai un numéro de visa.
Tout s’annonce radieux.. rapide et efficace. Dans le chaos à bord, ma
bonne étoile semble briller.. En effet, les passagers piétons embarquent par
une passerelle extérieure, mais ils sont incapables de monter leur lourde
valise. Celle-ci sont donc entassées dans les coursives du bateau, ne laissant
qu’un étroit passage pour les piétons. Plusieurs annonces recommandent aux
passagers motorisés de rejoindre leur véhicule. Dans ces étroits défilés entre
des montagnes de valises, sacs c’est mission impossible.. d’autant que nombre de passagers piétons ne respectent pas
les instructions..et comme le fait remarquer un de mes voisins marocains, les
employés de la compagnie sont étrangement absents. Ceux qui ne peuvent pas
accéder à leur voiture vilipendent ceux qui obstruent l’étroite gorge entre les
valises et autres sacs. Le ton monte, les coups commencent à pleuvoir entre
deux passagers.. ambiances.. ambiances…. Mais ce n’est que le début. A la
douane, les véhicules non immatriculés au Maroc doivent passer par un poste
dédié. Il est bien connu qu’avec les douaniers de tous les pays, il vaut mieux
garder son calme et une cool attitude. Le contrôle est sévère. Mes voisins de
parking, qui ont attendu 3 jours à Algesiras, doivent maintenant vider et
déballer leur remorque.. les polonais qui ont amené leur deux jet ski dans leur van Volkswagen doivent aussi subir la même
épreuve. Cela fait deux heures que cela dure. Patrick commence à s’impatienter,
son épouse le calme. Il s’agit d’une phénomène de corruption, mais tout
simplement un problème de réconciliation, c’est du moins ce que j’ai compris. A
bord du ferry, les fiches sont remplies et vérifiées par les douaniers. On peut
penser que ce processus devrait accélérer le
traitement douanier. Que nenni. Les fiches, le numéro du visa attribué à
bord du ferry, doit être réconcilié avec la « carte d’identité du
véhicule, numéro de châssis, immatriculation modèle.. etc…. et souvenez vous il
y a plus de 1000 passagers, cela prend du temps.. et c’est encore plus
compliqué pour ceux qui transportent des véhicules. Nos hongrois doivent chacun
remplir une fiche par véhicule..7 chacuns..
Tout çà prend du temps, énormément de
temps. En pratique c’est presque plus long que la traversée.. Ce qui explique
l’impatience de Patrick.. On m’a
demandé de me garer un peu plus loin à coté d’une autre moto. Antonio, réside à
Grenade et son amie chevauchent une BMW 1200 GS avec plus 110.000 kilomètres au
compteur. Lui et son épouse attendront
une heure de plus..( plus de 3 heures au total..plus long que la traversée)
Ca
y est j’y suis ..l’arrivée de nuit dans la Médina et ses petites ruelles vous
met dans l’ambiance. Tous me conseille de garer la moto dans un parking gardé..
le premier refuse..et c’est compliqué car ici on parle plus facilement
espagnol, qu’anglais ou français.. mais
cest fait.. ici le quartier est assez peu touristique mais combien authentique
et marocain.. je m’y sens bien.. et les gens me le rendent bien.. au Chibani
que je suis.. Pour se relaxer, rien de tel qu’un peu de détente sur le toit du
Ryad pour contempler Tanger de nuit..
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