Il pleuvait hier, il pleut
ce matin à tel point que nous envisageons de rester à l’hôtel. Pour Joanne,
dont l’espace temps est limité, il est évident que c’est une contrariété. La
décision est prise, il faut se décider avant 11 heures. C’est OK avec la
réception pour une nuit supplémentaire. La chance nous sourit, l’ordre appelle
le contre ordre, juste 10 minutes avant l’heure fatidique, la pluie cesse. Nous
allons forcer le sort. Tout est rapidement emballé puis descendu tandis que je
vais chercher la moto. Le vent est fort et de travers, ce qui nous contraint à
rouler en crabe.
Nous franchissons le pont de
création récente qui relie maintenant les deux iles au continent. Peu de monde.
Un petit port de pécheur et quelques rares touristes. Le café est désert, nous
en profitons pour laisser un message dans la bouteille qui sera mise à la mer.
Nous sommes au bout. La mer partout et au loin.
Au loin c’est Saint Pierre
et Miquelon, une collectivité d’outre mer, le drapeau français qui reste dans
cette région. L’archipel est minuscule, comparé aux vastes étendues que nous
avons traversé. Un moment je réfléchis à y emmener la moto. J’avais pensé
laisser la moto hiverner en Amérique du Nord pour éviter de payer l’aller et
retour. Mais le douanier m’a indiqué que dans ce cas, je devais acquitter une
taxe d’importation, puis l’immatriculer et l’assurer au Canada même si je
ressors ensuite. C’est compliqué, pour l’assurance cela oblige à avoir une
résidence au Canada. D’où l’idée de la laisser dans ce territoire français qui,
entre autre doit sa fortune à la période de la prohibition d’alcool aux Etats-Unis
dans les années 20-30. Ce territoire français n’était donc pas assujetti à la loi
et du commerce triangulaire. Je cite in extenso Wikipédia .. car je trouve l’anecdote
amusante..
Les marins de Terre-Neuve recevaient les
boissons alcoolisées en caisses. Ils les transféraient dans des sacs de jute et
récupéraient le bois. En cas d'interception d'un bateau contrebandier par les
garde-côtes américains, il suffisait de jeter les sacs à la mer par le bord du
navire opposé à celui vers lequel avançaient les forces de police. Les sacs
coulaient instantanément. Lorsque l'équipage de contrôle embarquait, il n'y
avait plus trace de la fraude partie vers les grands fonds. La cargaison était
perdue, mais cela évitait aux contrevenants d'aller croupir en prison. Le
risque d'être ainsi arraisonné faisait partie des frais de l'expédition et
justifiait le prix ahurissant que payaient les destinataires. Ceci expliquait
aussi la prolifération de boissons contrefaites peut-être moins chères que
celles provenant vraiment d'Europe.
En face le premier phare acadien. Partout sur les routes il y a des drapeaux acadiens, le même que notre drapeau national mais en y ajoutant une étoile jaune
Juste un peu d'histoire à propos de cette ile disputée par les viking, les francais, les anglais.. pour revenir aux canadiens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Miscou
https://fr.wikipedia.org/wiki/Miscou
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