La frontière avec le Nicaguara est dans quelques kilomètres
et c’est là que va commencer la plus pénible de toutes mes nuits avec le
passage de frontière le plus long jamais entrepris, pire qu’au Turkmenistan.
L’atmosphère avec le chef de poste a été particulièrement électrique et sous
tension. Ne connaissant pas l’issue de cette aventure, j’ai décidé de prendre
des notes au fur et à mesure de la nuit dans Polarstep, en me disant que s’il
m’arrivait quelque chose, la publication se ferait automatiquement à la
première connexion. Voici le texte in extenso de cette nuit..
Somewhere in Nicaragua
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15 January 2019
La nuit dans une république bananière.. en fait le douanier use de son petit pouvoir pour bloquer plusieurs mini bus de tourisme et me concernant il a estimé que c était trop tard pour me laisser partir..un comble .. rien de tout ça n à été dit avant.. il m’a fallu faire des photocopies de mon passeport et de la carte grise ( pour un dollar) .. puis à mon retour.. j ai vu des cars entier de tourisme arriver et repartir..quand je me suis étonné et enquis de ce qui se passait pour moi.. qui suit arrivé au coucher du soleil 🌞 c est à ce moment qu’il a décrété que c était trop tard... pour que je parte, estimant qu’il y avait trop de danger sur la route. Les mini bus seront libérés à 0h58... Après plus de trois heures d’attente.. moi j’attends le lever du soleil ☀️.. ma réservation d hôtel est paumée . Je pensais avoir atteint le pire au Turkmenistan 🇹🇲.. ben non 👎🏻 c est au Nicaragua 🇳🇮 .
Vers une heure et demie du matin, c est devenu un peu plus glauque quand un groupe est arrivé essentiellement des haïtiens avec des passeurs parlant espagnol.. un peu agressifs .. le passeur discute avec le chef du poste frontière. Celui-ci passe des coups de fil. Le passeur est chez lui, il ouvre la porte du bureau et en ressort, puis entre à nouveau. Les discussions avec le chef sont vives. Celui-ci passe des coups de fils. Ils sont trop occupés pour me prêter attention, ce qui me permet de faire des photos . Finalement le passeur ressort avec un papier signé. Il est 2 heures du matin. En faisant mine de me promener j’ai compté 38 personnes dont 8 enfants, deux femmes enceintes.. à l’extérieur pas de bus .. simplement un camion 🚛. Et deux voitures 🚗.. à 2h10 du matin tout ce petit monde sort et part à pied 🦶.. mon gardien a passé quelques coups de téléphone 📞..et eux sont repartis.. moi je suis toujours là..à attendre le lever du soleil ☀️ dans un peu plus de trois heures..
5h20 .. il y a une queue énorme. J attends le dernier client puis sollicite la guichetière lorsqu’il n’y a plus personne.. Le chef dort 🛏. Il a décrété que ce sera 6 heures.. il me reste encore une bonne demie heure à attendre pour la fin de ce cauchemar..
Le lendemain matin,à 5h50 mon passeport m’est rendu .. j’enfourche ma moto .. et me dirige vers la sortie.. il me manque des papiers. Je dois faire machine arrière, un douanier m’accompagne en moto. Je dois acquitter une redevance pour faire une importation de mon vehicule .. puis je dois subir un contrôle de ce que je transporte. Le Nicaragua a interdit les drones.. Tous les locaux font l’objet d’un contrôle par scan.. et une fois passé au scanner, un douanier inspecte les sacs.. c’est ainsi qu’une jeune femme a importé une quantité anormale de soutien gorge, que le douanier déballe avec un large sourire aux lèvres. J’ai du mal à comprendre la logique de tout cela d’autant que les pays d’Amérique Centrale affiche partout leur appartenance à une union douanière entre les pays d’Amérique Centrale, mais il n’y a aucune libre circulation ..sauf pour ceux qui passent clandestinement des Haitiens la nuit bien sûr..au total j’aurai eu affaire à 10 personnes différentes pour entrer au Nicaragua..
Le tout dans un petit montage vidéo..
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